ClassificationLa sous-famille des Ursinés comprend cinq genres, ils coexistent au sein de la famille des Ursidés avec une deuxième sous-famille les Ailurinés (sous-famille des pandas) :
Genre Ursus
Ursus arctos avec un nombre de sous-espèces variable suivant les auteurs :
Ours brun, Ursus arctos arctos
Grizzly, Ursus arctos horribilis
Ours kodiak, Ursus arctos middendorffi
Grizzly mexicain, Ursus arctos nelsoni
Ours brun de Syrie Ursus arctos syriacus (Turquie et Moyen Orient)
Ours Isabelle Ursus arctos isabellinus (Himalaya)
Ursus arctos stickeenensis
Ours noir d'Amérique ou baribal, Ursus americanus
Ours blanc, Ursus maritimus
Ours noir d'Asie,(ou à collier) Ursus thibetanus
Ours des cavernes, Ursus spelaeus
Genre Melursus
Ours lippu ou ours jongleur, Melursus ursinus (Ursus ursinus dans certaines classifications)
Genre Helarctos
Ours malais ou bruan ou ours des cocotiers, Helarctos malayanus
Ours de l'Atlas Helarctos crowtheri ou Ursus arctos crowtheri (éteint)
Genre Tremarctos
Ours à lunette, Tremarctos ornatus
Huit genres éteints
Agriarctos
Amphicticeps
Amphicynodon
Arctodus
Cephalogale
Indarctos
Parictis
Plionarctos
Territoire
Des lois ont été votées dans beaucoup de parties du monde pour protéger les ours des chasseurs ou empêcher la destruction de leur habitat, mais elles ne sont pas toujours respectées ou mises en oeuvre. En France, le Parc National des Pyrénées n'a pas été créé sur un territoire vraiment idéal pour les ours, mais là où les promoteurs, bergers et forestiers ont jugé qu'il serait le moins gênant pour eux. Aucune population viable d'ours ne s'y est donc jamais spontanément et durablement installée.
En Europe Nos ancêtres sont entrés en conflit avec l'ours, prédateur et rival direct, dès la Préhistoire. Si l'élimination de l'ours des cavernes par l'homme à la fin de la dernière glaciation n'est pas prouvée (des facteurs climatiques et génétiques ayant vraisemblablement entraîné l'extinction de l'espèce), l'ours a été intensivement chassé, pour défendre le bétail, pour sa chair ou le "sport" (le moine Abélard a signé un document interdisant à ses moines de chasser l'ours plus de deux jours par semaine, et un menu précise que 300 oursons farcis ont été servis à un seul banquet donné par Le roi Louis XIV). Une autre cause du déclin de l'ours en Europe a été celui de son habitat, qui s'est accéléré au XVIIe puis XIXe siècle ; dans son encyclopédie, Les Merveilles de la nature, parue en 1868, Alfred Brehm a écrit : « Les beaux temps de l'ours sont passés. L'espèce ne peut plus demeurer que dans les lieux que l'homme n'a pas encore envahis. (...) L'extension toujours croissante de l'homme sur la terre chasse l'ours et finira par le détruire complètement dans l'Europe centrale et méridionale ». Aujourd'hui leur territoire s'est considérablement réduit, du moins en Europe de l'Ouest avec quelques uns dans les Pyrénées, une centaine en Espagne, en Italie dans les Abruzzes et une trentaine en Autriche. Il est encore relativement nombreux dans les forêts de Scandinavie, les Carpates, les Balkans et la Russie d'Europe (la population de ces quatre régions regroupe environ 12000 animaux, soit l'essentiel de la population européenne).
Dans les Pyrénées françaises la dernière ourse de souche, Cannelle a été abattue par un chasseur en 2004, ce qui a provoqué une vague de protestations et d'indignation de la part d'associations écologiques et de défense des animaux (SPA, WWF, Pays de l'Ours - Adet, Ferus). Alors que l'espèce disparaissait, quelques ours en provenance de Slovénie ont été réintroduits, soulevant une controverse notamment chez les bergers. La première ourse introduite, Palouma, a été retrouvée morte en août 2006 au bas d'une barre rocheuse à 2100 m d'altitude. Bien que les sondages montrent qu'une large majorité de la population est favorable au maintient de populations ursines en France, l'espèce est toujours au bord de l'extinction dans ce pays qui abritait encore plusieurs centaines d'ours au milieu du XXème siècle.
En Roumanie, des sociétés de chasse offrent la possibilité d'abattre un ours pour un peu plus d'un millier d'euros au cours de « safaris » controversés par les militants de la cause animale qui arguent que même quand un ours pose problème (par ce qu'il s'est habitué à l'homme par exemple), on peut l'endormir ou le piéger sans souffrance et sans le stress occasionné par les battues ou les chasses traditionnelles. Un nouveau tourisme naturaliste d'observation du loup, de l'ours, du lynx ou du castor se développe, mais qui n'a pas assez de reconnaissance pour induire une véritable protection des habitats de ces espèces.
En Asie et Amérique du Nord
L'ours brun reste encore assez abondant en Sibérie (120 000 animaux dans les années 2000) et en Amérique du Nord (environ 50 000), surtout en Alaska et au Canada, sous la forme dite de l'ours grizzly, qui n'est qu'une forme géante de l'ours brun). Plus au sud, des populations se rencontrent au Proche-Orient, dans l'Himalaya, au Japon (environ 3 000 animaux sur l'île d'Hokkaido) et dans l'Ouest des États-Unis.
Captivité
Sans avoir de dates précises, on peut cependant affirmer que depuis des temps immémoriaux, des ours ont été gardés dans des ménageries de princes ou de saltimbanques en Europe et Asie. Le dressage d'ours était très populaire, et continue à se perpétuer jusqu'à nos jours; ces spectacles sont de plus en plus controversés eu égard à la souffrance des animaux, dressés dans des conditions violentes (à l'aide de fouets, tisons enflammés, etc...), et certains pays (comme la Turquie, la Grèce ou la Bulgarie[1], mais pas la France à ce jour) ont interdit l'exhibition d'ours "savants".
Les ours sont aussi des hôtes fréquents des zoos; toutefois, il est devenu très rare que des animaux soient prélevés dans la nature pour peupler de tels établissements (la reproduction des ours en captivité est très aisée, du moins chez l'ours brun), et leurs conditions de vie se sont souvent améliorées depuis une vingtaine d'années. Les ours sont progressivement retirés des fosses archaïques comme celles du Jardin des Plantes à Paris, et ils sont de plus en plus souvent présentés dans de grands parcs boisés qui leur offrent des conditions de vie un peu plus proches de la nature (par exemple Thoiry, le CERZA, le Parc animalier de Sainte-Croix, etc...); il est significatif de noter que les ours recouvrent alors fréquemment des comportements "naturels" comme la léthargie hivernale.
Culture et folklore Les ours font partie de nombreux folklores :
L'Ours figure sur de nombreux blasons depuis le Moyen Âge en Europe.
De nombreux noms de villes (Berne...), et prénoms (Bernard, Ursule...), sont issus d'un mot signifiant "Ours" (origine latine ou germanique).
Durant des siècles, en Europe, les montreurs d'ours étaient très présents, parcourant les villes et les villages.
Une louange finlandaise du XVIIIe siècle dit : « C'est toi que je vénère, c'est de toi que j'attends ma proie. Ours, jamais je n'oublierai de t'adresser ma louange. »
Un ours figure sur le drapeau de la Californie. Il est en effet présent et protégé dans la Sierra Nevada, en particulier dans le parc de Yosemite.
Ours en peluche : c'est au début du XXe siècle que les ours en peluche commencent à se diffuser, à partir de l'Allemagne et des États-Unis. L'expression « Teddy Bear » a été créée par Morris Michtom qui surnomma ses jouets ainsi en l'honneur du président américain Theodore Roosevelt, qui avait refusé de tuer un ourson lors d'une partie de chasse.
Pendant la guerre froide, les Soviétiques étaient souvent représentés sous la forme d'un ours portant une casquette avec une étoile.
La mascotte des jeux Olympiques de Moscou (1980) était l'ours Misha (nom complet : Mikhaïl Potapych Toptygin Chitokov).
En Chine, des fermes élèvent des ours dans des conditions misérables pour prélever leur bile, produit de la pharmacopée chinoise.
source wiki ^^